Pour partager avec vous des mots qui nous touchent, qui nous émeuvent, qui font écho à l’état d’esprit d’un moment.

D’étranges fleurs que nul ne voit,
Des fleurs aux tons si transparents
Qu’il faut avoir gardé longtemps
Son âme de petit enfant
Et pour pouvoir les assembler
En un seul bouquet de clarté
Comme font à l’aube les anges
Les mains pleines d’étoiles blanches… Maurice Careme
OU ES-TU ?
« Où es-tu, petit ange, où es-tu?
On aurait bien voulu,
À force d’amour,
t’empêcher de partir,
mais le monde est trop lourd,
petit ange léger,
Et n’a pas su te retenir.
Où faut-il te chercher, maintenant ?
Sous les gouttes de rosée? Sur les ailes du vent?
Qui saura nous le dire?
» Maman, »
Là où je suis, je ne crains rien.
J’ai les yeux pleins d’étoiles blondes,
J’ai l’âme vaste comme le monde.
Là où je suis, la joie est sans mélange.
Ne me cherchez pas, je suis dans chaque chose…
sur les ailes d’un ange,
dans la rosée, dans le vent,
dans le cœur d’une rose,
Dans le cœur de mes parents.
Ne me cherchez pas, je suis partout,
Je suis avec vous, je suis chez moi. »
Albert Gui
Chanson pour vous
M’entends-tu maman, m’entends-tu ?
Je te parle d’en haut, d’en bas
Je ne sais pas
Je parle une autre langue
Je vis une autre vie
Je ne suis pas un ange
Et tout n’est pas fini
Je suis à contre-jour
Et j’ai mille ans passés
C’est toi qui est l’enfance
C’est moi qui vais chanter
M’entends-tu maman, m’entends-tu maman ?
Je te parle d’en haut, d’en bas
Je ne sais pas
C’est étrange ici
Où tout est au milieu
Je reconnais des gens
Que je n’ai jamais vus
Je suis un grand oiseau
Je suis après demain
Je fais des lignes bleues
En marchant sur les mains
M’entends-tu maman, m’entends-tu maman ?
Je te parle d’en haut, d’en bas
Je ne sais pas
Ca c’est passé très vite
Maman ce matin là
Je t’ai vue qui pleurait
Moi je ne pleurais pas
Le temps s’est juste ouvert
J’ai glissé dans le noir
Je n’ai pas eu le temps
De te dire au revoir
M’entends-tu maman, m’entends-tu ?
Par Lise Thouin, qui a connu une expérience de mort imminente .
Maintenant, elleaccompagne des enfants qui sont très malades,
jusqu’à leur dernier voyage
Le ciel ne sera plus jamais
Aussi noir qu’il n’est aujourd’hui
Comme un soleil ensorcelé
Tes yeux se perdent dans mes nuits
On n’était pas du même monde
Mais qu’est-ce que ça fait maintenant
Puisque les anges et les colombes
Se sont enfuis avec le vent
Depuis que t’es montée là-haut
Les anges n’ont jamais été plus beaux
Depuis que t’es montée là-haut
Ici moi je me sens toujours de trop
Et je t’emmènerai
Paraît que t’étais une princesse
Moi je n’en ai jamais connue
Juste des larmes et des détresses
Et ma chanson un peu perdue
Si un jour tu veux redescendre
Sache que mon cœur est ouvert
Et qu’il saigne à n’en plus comprendre
Où est l’Eden où est l’enfer
Depuis que t’es montée là-haut
Les anges n’ont jamais été plus beaux
Depuis que t’es montée là-haut
Ici moi je me sens toujours de trop
Depuis que t’es montée là-haut
Ici moi je me sens toujours de trop
chantée par Damien Saez
OSE
Presque rien, juste un pas, et venir plus près
D’autres liens d’autres voix, au moins essayer
L’étincelle qu’on reçoit, au premier regard
L’étincelle vient de toi, s’envole au hasard
Et peut tout changer
Alors… Ose, ose
Redonne à ta vie
Ose, ose
Sa vraie valeur
Redonne à ce monde
Toutes ses couleurs.
Presque rien, un silence qu’il faut écouter
Un chemin, une chance qu’on peut partager
Pas de doute, pas de peur, tu peux avancer
Fais ta route, il est l’heure
Tu dois essayer, tu dois tout changer
Ose, Ose
Redonne à ta vie
Sa vraie valeur
Ose, Ose
Redonne à ce monde
Toutes ses couleurs.
Presque rien, une route, tu peux avancer
Presque rien, un regard, tu peux essayer
Tu peux tout changer
Alors…Ose, Ose
Redonne à ta vie
Sa vraie valeur
Ose, Ose
Redonne à ce monde
Toutes ses couleurs.
Ose, Ose
Redonne à ce monde
Toutes ses couleurs
YANNICK NOAH
L’ombre est bleu et la nuit palpite d’ors tremblants
Dans l’azur, on croit voir flotter des voiles blancs
Qui frémissent au souffle onduleux du mystère.
Les longs voiles traînants des anges de la terre
Qui montent vers les cieux, sans fin, sans bruit, en une
Ascension dont l’essor tremble au clair de lune.
N’entends-tu pas dans l’infini, battre leurs ailes ?
Les étoiles, au chant des sphères éternelles,
Palpitent dans le vent de ces ailes rythmées,
Qui lentement, parmi les ombres embaumées,
Et le soleil immense et bleu de toutes choses,
Eventent le silence et font pâmer les roses.
Fernand Gregh
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.
J’irai par la forêt, j’irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.
Victor Hugo Les Contemplations (IV, 14) 3 sept. 1847

Poussant en pleine liberté,
Non planté par un deuil dicté, -
Qui flotte au long d’une humble pierre.
Sur cet arbre, été comme hiver,
Un oiseau vient qui chante clair
Sa chanson tristement fidèle.
Cet arbre et cet oiseau c’est nous :
Toi le souvenir, moi l’absence
Que le temps – qui passe – recense…
Ah, vivre encore à tes genoux !
Ah, vivre encor ! Mais quoi, ma belle,
Le néant est mon froid vainqueur…
Du moins, dis, je vis dans ton cœur ?
Paul VERLAINE
La nuit n’est jamais complète.
Il y a toujours puisque je le dis,
Puisque je l’affirme,
Au bout du chagrin,
une fenêtre ouverte,
une fenêtre éclairée.
Il y a toujours un rêve qui veille,
désir à combler,
faim à satisfaire,
un cœur généreux,
une main tendue,
une main ouverte,
des yeux attentifs,
une vie : la vie à se partager
PAUL ELUARD
Y a comme un goût amer en nous,
Comme un goût de poussière dans tout
Et la colère qui nous suit partout.
Y a des silences qui disent beaucoup
Plus que tous les mots qu’on avoue
Et toutes ces questions qui ne tiennent pas debout.
Évidemment, évidemment,
On danse encore
Sur les accords
Qu’on aimait tant.
Évidemment, évidemment
On rit encore
Pour les bêtises, Comme des enfants,
Mais pas comme avant.
Et ces batailles dont on se fout,
C’est comme une fatigue, un dégoût ;
A quoi ça sert de courir partout ?
On garde cette blessure en nous
Comme une éclaboussure de boue
Qui ne change rien, qui change tout.
Évidemment, évidemment,
On rit encore
Pour les bêtises,
Comme des enfants,
Mais pas comme avant,
Pas comme avant.
Chantée par France Gall.
La biche brame au clair de lune
Et pleure à se fondre les yeux :
Son petit faon délicieux
A disparu dans la nuit brune.
Pour raconter son infortune
A la forêt de ses aïeux,
La biche brame au clair de lune
Et pleure à se fondre les yeux.
Mais aucune réponse, aucune,
A ses longs appels anxieux !
Et le cou tendu vers les cieux,
Folle d’amour et de rancune,
La biche brame au clair de lune.
Maurice Rollinat
Je clame.
Que la vie est indestructible
Malgré la mort.
Que l’autre est un frère
Que l’espoir est un vent vif
qui doit balayer le désespoir.
avant d’être un ennemi.
Qu’il ne faut jamais désespérer
de soi-même et du monde.
Que les forces qui sont en nous,
les forces qui peuvent nous soulever, sont immenses.
Qu’il faut parler d’amour
et non les mots de la tempête et du désordre.
Que la vie commence aujourd’hui et chaque jour
et qu’elle est l’espoir.
Martin Gray.
Ce que je sais
c’est que la mort ne détruit pas l’amour
que l’on portait à ceux qui ne sont plus … Je le sais parce que,
tous les jours, je vis avec les miens…
Ce que je sais aussi,
c’est que la vie doit avoir un sens.
Ce que je sais encore,
c’est que l’amour, le bien, la fidélité
et l’espoir triomphent finalement toujours
du mal, de la mort, et de la barbarie.
Tout cela, je le sais, je le crois …
Martin Gray
VIVRE
La nuit est si belle
Et je suis si seule
Je n’ai pas envie de mourir
Je veux encore chanter
Danser et rire
Je ne veux pas mourir
Mourir Avant d’avoir aimé
Vivre Pour celui qu’on aime
Aimer plus que l’amour même
Donner Sans rien attendre en retour
Libre De choisir sa vie Sans un anathème
Sans un interdit
Libre Sans dieu ni patrie
Avec pour seul baptême
Celui de l’eau de pluie
Vivre Pour celui qu’on aime
Aimer Plus que l’amour même
Donner Sans rien attendre en retour
Ces deux mondes qui nous séparent
Un jour seront-ils réunis
Oh ! Je voudrais tellement y croire
Même s’il me faut donner ma vie
Donner ma vie Pour changer l’histoire
Vivre Pour celui qu’on aime
Aimer Plus que l’amour même
Donner Sans rien attendre en retour
Aimer Comme la nuit aime le jour
Aimer Jusqu’à en mourir d’amour
Jusqu’à en mourir d’amour
NOA
La Vie, l’ Amour, la Mort.
C’est beau la vie,
comme un nœud dans le bois C’est bon la vie,
bue au creux de ta main
Fragile aussi,
même celle du roi
C’est dur la vie,
vous me comprenez bien.
C’est lourd l’amour
accroché à nos reins
C’est court l’amour
et ça ne comprend rien.
C’est beau l’amour,
tu l’as écrit sur moi
C’est bon l’amour
quand tes mains le déploient
C’est fou la mort,
plus méchant que le vent
C’est sourd la mort,
comme un mort sur un banc
C’est noir la mort
et ça passe en riant
C’est grand la mort,
c’est plein de vie dedans
chantée par Félix Leclerc
J’ai mesuré les jours et les ai trouvés longs,
J’ai mesuré les nuits et c’était bien profond,
Puis j’ai sondé ma peine, n’ai pas touché le fond…
Félix Leclerc
Il meurt lentement
celui qui ne voyage pas,
celui qui ne lit pas,
celui qui n’écoute pas de musique, celui qui ne sait pas trouver
grâce à ses yeux.
Il meurt lentement
celui qui détruit son amour-propre,
celui qui ne se laisse jamais aider.
Il meurt lentement
celui qui devient esclave de l’habitude
refaisant tous les jours les mêmes chemins,
celui qui ne change jamais de repère,
Ne se risque jamais à changer la couleur
de ses vêtements
Ou qui ne parle jamais à un inconnu
Il meurt lentement
celui qui évite la passion
et son tourbillon d’émotions
celles qui redonnent la lumière dans les yeux
et réparent les cœurs blessés
Il meurt lentement
celui qui ne change pas de cap
lorsqu’il est malheureux
au travail ou en amour,
celui qui ne prend pas de risques
pour réaliser ses rêves,
celui qui, pas une seule fois dans sa vie n’a fui les conseils sensés.
Vis maintenant!
Risque-toi aujourd’hui!
Agis tout de suite!
Ne te laisse pas mourir lentement!
Ne te prive pas d’être heureux!
Pablo Neruda Prix Nobel de Littérature

Quand la brise s’élève ton cœur rayonne
Quand le soleil se couche on dirait ton si beau visage souriant
Quand j’entend la nuit, des bruits, je me dis que tu ris
Et la nuit après minuit , c’est toi Ninon
Antonin (((((((((((( grand frére de Ninon))))))
Les mots exacts pour le dire.
Je vous en prie, ne me demandez pas si j’ai réussi à le surmonter,
Je ne le surmonterai jamais.Je vous en prie, ne me dites pas qu’elle est mieux là où elle est maintenant,
Elle n’est pas ici auprès de moi.
Je vous en prie, ne me dites pas qu’elle ne souffre plus,
Je n’ai toujours pas accepté qu’elle ait dû souffrir.
Je vous en prie, ne me dites pas que vous savez ce que je ressens,
A moins que vous aussi, vous ayez perdu un enfant.
Je vous en prie, ne me demandez pas de guérir,
Le deuil n’est pas une maladie dont on peut se débarrasser.
Je vous en prie, ne me dites pas « Au moins vous l’avez eu pendant tel nombre d’années »,
Selon vous, à quel âge votre enfant devrait-il mourir ?
Je vous en prie, ne me dites pas que Dieu n’inflige pas plus que ce que l’homme peut supporter.
Je vous en prie, dites-moi simplement que vous êtes désolés.
Je vous en prie, dites-moi simplement que vous vous souvenez de mon enfant, si vous vous rappelez d’elle.
Je vous en prie, laissez-moi simplement parler de mon enfant.
Je vous en prie, mentionnez le nom de mon enfant.
Je vous en prie, laissez-moi simplement pleurer. Rita Moran.
j’ai remplacé Il par Elle par rapport au poème initial
Je voulais simplement te dire
Que ton visage et ton sourire
Resteront prés de moi sur mon chemin
Te dire que c’était pour de vrai
Tout ce qu’on s’est dit, tout ce qu’on a fait
Que c’était pas pour de faux, que c’était bien.
Faut surtout jamais regretter
Même si ça fait mal, c’est gagné
Tous ces moments, tous ces mêmes matins
Je vais pas te dire que faut pas pleurer
Y a vraiment pas de quoi s’en priver
Et tout ce qu’on a pas loupé, le valait bien
Peut-être que l’on se retrouvera
Peut-être que peut-être pas
Mais sache qu’ici bas, je suis là
Ça restera comme une lumière
Qui me tiendra chaud dans mes hivers
Un petit feu de toi qui s’éteint pas.
J-J Goldman
Musique et danse
Si je pouvais prendre ton riredans le creux de ma main
et l’y faire bruirecomme un clair grelot fin,
l’écoutant sans rien dire
jusqu’a demain matin,
les étoiles, ces fleurs du vide
qu’on voudrait caresser,
dans les grands cieux limpides
se mettraient à danser
une valse fluide
qui viendrait m’enlacer.
et grisé sans le dire,
dans la valse sans fin
je perdrais mon chemin,
pour avoir fait danser ton rire.
Louis Mandin