D'étranges
fleurs L'automne
met dans les lilas D'étranges fleurs que nul ne voit, Des fleurs
aux tons si transparents Qu'il faut avoir gardé longtemps Son âme
de petit enfant Et pour pouvoir les assembler En un seul bouquet de clarté
Comme font à l'aube les anges Les mains pleines d'étoiles blanches... Maurice
Careme | |
Le
Petit Prince. Cette
nuit là, je ne le vis pas se mettre en route. Il s'était évadé
sans bruit. Quand je réussi à le rejoindre il marchait décidé,
d'un pas rapide. Il me dit seulement : "Ah ! Tu es là...
" Et il me pris par la main. Mais il se tourmenta encore : "Tu
as eu tort. Tu auras de la peine. J'aurai l'air d'être mort mais ce
ne sera pas vrai... " Moi je me taisais. "Tu comprends. C'est
trop loin. Je ne peux pas emporter ce corps-là. C'est trop lourd.
" Moi je me taisais. "Mais ce sera comme une vieille écorce
abandonnée. Ce n'est pas triste les vieilles écorces... "
Antoine de Saint Exupéry. | |
OU
ES-TU ? "Où
es-tu, petit ange, où es-tu? On aurait bien voulu, À force
d'amour, t'empêcher de partir, mais le monde est trop lourd,
petit ange léger, Et n'a pas su te retenir. Où faut-il te
chercher, maintenant ? Sous les gouttes de rosée? Sur les ailes du
vent? Qui saura nous le dire? " Maman, " Là où
je suis, je ne crains rien. J'ai les yeux pleins d'étoiles blondes,
J'ai l'âme vaste comme le monde. Là où je suis, la joie
est sans mélange. Ne me cherchez pas, je suis dans chaque chose...
sur les ailes d'un ange, dans la rosée, dans le vent, dans le cur
d'une rose, Dans le cur de mes parents. Ne me cherchez pas, je suis
partout, Je suis avec vous, je suis chez moi." Albert
Gui | |
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Chanson
pour vous M'entends-tu
maman, m'entends-tu ? Je te parle d'en haut, d'en bas Je ne sais pas Je
parle une autre langue Je vis une autre vie Je ne suis pas un ange
Et tout n'est pas fini Je suis à contre-jour Et j'ai mille ans
passés C'est toi qui est l'enfance C'est moi qui vais chanter M'entends-tu
maman, m'entends-tu maman ? Je te parle d'en haut, d'en bas Je ne sais
pas C'est
étrange ici Où tout est au milieu Je reconnais des gens
Que je n'ai jamais vus Je suis un grand oiseau Je suis après demain
Je fais des lignes bleues En marchant sur les mains M'entends-tu
maman, m'entends-tu maman ? Je te parle d'en haut, d'en bas Je ne sais
pas Ca
c'est passé très vite Maman ce matin là Je t'ai vue
qui pleurait Moi je ne pleurais pas Le temps s'est juste ouvert J'ai
glissé dans le noir Je n'ai pas eu le temps De te dire au revoir M'entends-tu
maman, m'entends-tu ?
Par Lise Thouin, qui a connu une expérience de mort imminente .
Maintenant, elleaccompagne des enfants qui sont très malades, jusqu'à
leur dernier voyage
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Montée
la-haut Le
ciel ne sera plus jamais Aussi noir qu'il n'est aujourd'hui Comme un soleil
ensorcelé Tes yeux se perdent dans mes nuits On n'était
pas du même monde Mais qu'est-ce que ça fait maintenant Puisque
les anges et les colombes Se sont enfuis avec le vent Depuis
que t'es montée là-haut Les anges n'ont jamais été
plus beaux Depuis que t'es montée là-haut Ici moi je me
sens toujours de trop Et
je t'emmènerai Paraît
que t'étais une princesse Moi je n'en ai jamais connue Juste des
larmes et des détresses Et ma chanson un peu perdue Si un jour
tu veux redescendre Sache que mon cur est ouvert Et qu'il saigne
à n'en plus comprendre Où est l'Eden où est l'enfer Depuis
que t'es montée là-haut Les anges n'ont jamais été
plus beaux Depuis que t'es montée là-haut Ici moi je me
sens toujours de trop Depuis que t'es montée là-haut Ici
moi je me sens toujours de trop chantée
par Damien Saez | |
OSE Presque
rien, juste un pas, et venir plus près D'autres liens d'autres voix,
au moins essayer L'étincelle qu'on reçoit, au premier regard
L'étincelle vient de toi, s'envole au hasard Et peut tout changer
Alors... Ose, ose Redonne à ta vie Sa vraie
valeur Ose, ose Redonne à ce monde Toutes ses couleurs.
Presque rien, un silence qu'il faut écouter Un
chemin, une chance qu'on peut partager Pas de doute, pas de peur, tu peux
avancer Fais ta route, il est l'heure Tu dois essayer, tu dois tout changer
Ose, Ose Redonne à ta vie Sa vraie valeur
Ose, Ose Redonne à ce monde Toutes ses couleurs. Presque
rien, une route, tu peux avancer Presque rien, un regard, tu peux essayer
Tu peux tout changer Alors...Ose, Ose Redonne
à ta vie Sa vraie valeur Ose, Ose Redonne à ce monde
Toutes ses couleurs. Ose, Ose Redonne à
ce monde Toutes ses couleurs Chantée
par YANNICK NOAH
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L'envol
des anges
L'ombre est bleu et la nuit palpite d'ors tremblants Dans l'azur, on croit
voir flotter des voiles blancs Qui frémissent au souffle onduleux
du mystère.
Les
longs voiles traînants des anges de la terre Qui montent vers les cieux,
sans fin, sans bruit, en une Ascension dont l'essor tremble au clair de lune.
N'entends-tu
pas dans l'infini, battre leurs ailes ? Les étoiles, au chant des
sphères éternelles, Palpitent dans le vent de ces ailes rythmées,
Qui
lentement, parmi les ombres embaumées, Et le soleil immense et bleu
de toutes choses, Eventent le silence et font pâmer les roses.
Fernand Gregh | |
Demain,
dès l'aube Demain,
dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, Je partirai.
Vois-tu, je sais que tu m'attends. J'irai par la forêt, j'irai par la
montagne. Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps. Je marcherai
les yeux fixés sur mes pensées, Sans rien voir au dehors, sans
entendre aucun bruit, Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit. Je ne regarderai ni l'or du
soir qui tombe, Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur, Et quand
j'arriverai, je mettrai sur ta tombe Un bouquet de houx vert et de bruyère
en fleur. Victor Hugo Les Contemplations (IV, 14) 3 sept. 1847 |
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Dernier
espoir Il
est un arbre au cimetière Poussant en pleine liberté, Non
planté par un deuil dicté, - Qui flotte au long d'une humble
pierre. Sur
cet arbre, été comme hiver, Un oiseau vient qui chante clair Sa
chanson tristement fidèle. Cet arbre et cet oiseau c'est nous : Toi
le souvenir, moi l'absence Que le temps - qui passe - recense... Ah, vivre
encore à tes genoux ! Ah,
vivre encor ! Mais quoi, ma belle, Le néant est mon froid vainqueur...
Du moins, dis, je vis dans ton cur ? Paul
VERLAINE | |
La
nuit n'est jamais complète La
nuit n'est jamais complète. Il y a toujours puisque je le dis,
Puisque je l'affirme, Au bout du chagrin, une fenêtre ouverte,
une fenêtre éclairée. Il y a toujours un rêve
qui veille, désir à combler, faim à satisfaire,
un cur généreux, une main tendue, une main
ouverte, des yeux attentifs, une vie : la vie à se partager
PAUL ELUARD
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Évidemment.
Y a comme un goût amer en nous, Comme un goût de poussière
dans tout Et la colère qui nous suit partout. Y a des silences
qui disent beaucoup Plus que tous les mots qu'on avoue Et toutes ces questions
qui ne tiennent pas debout. Évidemment, évidemment, On danse
encore Sur les accords Qu'on aimait tant. Évidemment, évidemment
On rit encore Pour les bêtises, Comme des enfants, Mais pas
comme avant. Et ces batailles dont on se fout, C'est comme une fatigue,
un dégoût ; A quoi ça sert de courir partout ? On
garde cette blessure en nous Comme une éclaboussure de boue Qui
ne change rien, qui change tout. Évidemment, évidemment,
On rit encore Pour les bêtises, Comme des enfants, Mais pas
comme avant, Pas comme avant. Chantée par France Gall.
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La
biche La
biche brame au clair de lune Et pleure à se fondre les yeux :
Son petit faon délicieux A disparu dans la nuit brune. Pour
raconter son infortune A la forêt de ses aïeux, La biche
brame au clair de lune Et pleure à se fondre les yeux. Mais
aucune réponse, aucune, A ses longs appels anxieux ! Et le cou
tendu vers les cieux, Folle d'amour et de rancune, La biche brame au
clair de lune. Maurice
Rollinat | |
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Tant
de belles choses Même
s'il me faut lâcher ta main Sans pouvoir te dire "à demain"
Rien ne défera jamais nos liens Même s'il me faut aller
plus loin Couper des ponts, changer de train L'amour est plus fort que
le chagrin L'amour qui fait battre nos curs Va sublimer cette
douleur Transformer le plomb en or Tu as tant de belles choses à
vivre encore Tu verras au bout du tunnel Se dessiner un arc-en-ciel
Et refleurir les lilas Tu as tant de belles choses devant toi Même
si je veille d'une autre rive Quoi que tu fasses, quoi qu'il t'arrive
Je serai avec toi comme autrefois Même si tu pars à la dérive
L'état de grâce, les forces vives Reviendront plus vite
que tu ne crois Dans l'espace qui lie ciel et terre Se cache le plus
grand des mystères Comme la brume voilant l'aurore Il y a tant
de belles choses que tu ignores La foi qui abat les montagnes La source
blanche dans ton âme Penses-y quand tu t'endors L'amour est plus
fort que la mort Dans le temps qui lie ciel et terre Se cache les plus
beau des mystères Penses-y quand tu t'endors L'amour est plus
fort que la mort chantée
par Françoise Hardy |
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Je
clame. Que la vie est indestructible Malgré la mort. Que
l'espoir est un vent vif qui doit balayer le désespoir. Que
l'autre est un frère avant d'être un ennemi. Qu'il
ne faut jamais désespérer de soi-même et du monde. Que
les forces qui sont en nous, les forces qui peuvent nous soulever, sont immenses.
Qu'il
faut parler d'amour et non les mots de la tempête et du désordre.
Que
la vie commence aujourd'hui et chaque jour et qu'elle est l'espoir. Martin
Gray. |
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Ce
que je sais Ce
que je sais c'est que la mort ne détruit pas l'amour que l'on portait
à ceux qui ne sont plus ... Je le sais parce que, tous les jours,
je vis avec les miens... Ce que je sais aussi, c'est que la vie doit avoir
un sens. Ce que je sais encore, c'est que l'amour, le bien, la fidélité
et l'espoir triomphent finalement toujours du mal, de la mort, et de la barbarie.
Tout cela, je le sais, je le crois ... Martin
Gray | |
VIVRE
La
nuit est si belle Et je suis si seule Je n'ai pas envie de mourir
Je veux encore chanter Danser et rire Je ne veux pas mourir Mourir
Avant d'avoir aimé Vivre Pour celui qu'on aime Aimer plus que
l'amour même Donner Sans rien attendre en retour Libre De choisir
sa vie Sans un anathème Sans un interdit Libre Sans dieu ni patrie
Avec pour seul baptême Celui de l'eau de pluie Vivre Pour celui
qu'on aime Aimer Plus que l'amour même Donner Sans rien attendre
en retour Ces deux mondes qui nous séparent Un jour seront-ils
réunis Oh ! Je voudrais tellement y croire Même s'il me faut
donner ma vie Donner ma vie Pour changer l'histoire Vivre Pour celui qu'on
aime Aimer Plus que l'amour même Donner Sans rien attendre en retour
Aimer Comme la nuit aime le jour Aimer Jusqu'à en mourir d'amour
Jusqu'à en mourir d'amour
chantée par NOA | |
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La
Vie, l' Amour, la Mort. C'est
beau la vie, comme un nud dans le bois C'est bon la vie, bue
au creux de ta main Fragile aussi, même celle du roi C'est dur
la vie, vous me comprenez bien. C'est
beau l'amour, tu l'as écrit sur moi C'est bon l'amour quand
tes mains le déploient C'est lourd l'amour accroché à
nos reins C'est court l'amour et ça ne comprend rien. C'est
fou la mort, plus méchant que le vent C'est sourd la mort,
comme un mort sur un banc C'est noir la mort et ça passe en riant
C'est grand la mort, c'est plein de vie dedans chantée par Félix
Leclerc | |
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J'ai
mesuré les jours et les ai trouvés longs, J'ai mesuré
les nuits et c'était bien profond, Puis j'ai sondé ma peine,
n'ai pas touché le fond... Félix
Leclerc | |
Il
meurt lentement celui qui ne voyage pas, celui qui ne lit pas,
celui qui n'écoute pas de musique, celui qui ne sait pas trouver
grâce à ses yeux. Il meurt lentement celui qui détruit
son amour-propre, celui qui ne se laisse jamais aider. Il meurt lentement
celui qui devient esclave de l'habitude refaisant tous les jours les mêmes
chemins, celui qui ne change jamais de repère, Ne se risque jamais
à changer la couleur de ses vêtements Ou qui ne parle jamais
à un inconnu Il meurt lentement celui qui évite la passion
et son tourbillon d'émotions celles qui redonnent la lumière
dans les yeux et réparent les curs blessés Il meurt
lentement celui qui ne change pas de cap lorsqu'il est malheureux
au travail ou en amour, celui qui ne prend pas de risques pour réaliser
ses rêves, celui qui, pas une seule fois dans sa vie, n'a fui les
conseils sensés. Vis maintenant! Risque-toi aujourd'hui! Agis
tout de suite! Ne te laisse pas mourir lentement! Ne te prive pas d'être
heureux! Pablo Neruda Prix Nobel de Littérature |
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Ninon Quand
la brise s'élève ton cur rayonne Quand le soleil se couche
on dirait ton si beau visage souriant Quand
j'entend la nuit, des bruits, je me dis que tu ris Et la nuit après
minuit , c'est toi Ninon Antonin
(((((((((((( grand
frére de Ninon)))))))))))))))) |
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Les
mots exacts pour le dire. Je
vous en prie, ne me demandez pas si j'ai réussi à le surmonter,
Je ne le surmonterai jamais. Je vous en prie, ne me dites pas qu'elle est
mieux là où elle est maintenant, Elle n'est pas ici auprès
de moi. Je vous en prie, ne me dites pas qu'elle ne souffre plus, Je n'ai
toujours pas accepté qu'elle ait dû souffrir. Je vous en prie,
ne me dites pas que vous savez ce que je ressens, A moins que vous aussi,
vous ayez perdu un enfant. Je vous en prie, ne me demandez pas de guérir,
Le deuil n'est pas une maladie dont on peut se débarrasser. Je vous
en prie, ne me dites pas "Au moins vous l'avez eu pendant tel nombre d'années",
Selon vous, à quel âge votre enfant devrait-il mourir ? Je vous
en prie, ne me dites pas que Dieu n'inflige pas plus que ce que l'homme peut supporter.
Je vous en prie, dites-moi simplement que vous êtes désolés.
Je vous en prie, dites-moi simplement que vous vous souvenez de mon enfant, si
vous vous rappelez d'elle. Je vous en prie, laissez-moi simplement parler
de mon enfant. Je vous en prie, mentionnez le nom de mon enfant. Je vous
en prie, laissez-moi simplement pleurer. Rita
Moran. (
j'ai remplacé Il par Elle par rapport au poème initial )
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Confidentiel Je
voulais simplement te dire Que ton visage et ton sourire Resteront prés
de moi sur mon chemin Te dire que c'était pour de vrai Tout ce
qu'on s'est dit, tout ce qu'on a fait Que c'était pas pour de faux,
que c'était bien. Faut surtout jamais regretter Même si ça
fait mal, c'est gagné Tous ces moments, tous ces mêmes matins
Je vais pas te dire que faut pas pleurer Y a vraiment pas de quoi s'en priver
Et tout ce qu'on a pas loupé, le valait bien Peut-être que l'on
se retrouvera Peut-être que peut-être pas Mais sache qu'ici
bas, je suis là Ça restera comme une lumière Qui
me tiendra chaud dans mes hivers Un petit feu de toi qui s'éteint pas. J-J
Goldman | |
Musique
et danse Si je pouvais prendre ton rire
dans le creux de ma main et l'y faire bruire comme un clair grelot fin,
l'écoutant sans rien dire jusqu'a demain matin, les
étoiles, ces fleurs du vide qu'on voudrait caresser, dans les grands
cieux limpides se mettraient à danser une valse fluide qui
viendrait m'enlacer. et
grisé sans le dire, dans la valse sans fin je perdrais mon chemin,
pour avoir fait danser ton rire. Louis Mandin |
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Vole Vole
vole petite aile Ma douce, mon hirondelle Va t'en loin, va t'en sereine
Qu'ici rien ne te retienne Rejoins le ciel et l'éther Laisse-nous
laisse la terre Quitte manteau de misère Change d'univers Vole
vole petite sur Vole mon ange, ma douleur Quitte ton corps et nous
laisse Qu'enfin ta souffrance cesse Va rejoindre l'autre rive Celle
des fleurs et des rires Celle que tu voulais tant Ta vie d'enfant Vole
vole mon amour Puisque le nôtre est trop lourd Puisque rien ne te
soulage Vole à ton dernier voyage Lâche tes heures épuisées
Vole, tu l'as pas volé Deviens souffle, sois colombe Pour t'envoler Vole,
vole petite flamme Vole mon ange, mon âme Quitte ta peau de misère
Va retrouver la lumière chantée par Céline Dion |
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La
neige J'ai suivi tout le long, tout le long de la neige Des étoiles
de pas, j'ai suivi le cortège Vers quel palais caché, le plus
fin, le plus beau ? Mais soudain j'ai perdu cette route légère,
Et promenant mes yeux au- dessus de la terre, J'ai cherché dans le
ciel la maison des oiseaux. Pierre Menanteau |
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Ronde
des ailes Il
était un petit enfant -donnez moi des ailes- qui naquit dehors
en plein vent comme sa mère allait aux champs... d'être
ainsi né hors saison -donnez moi des ailes- il fut le fou des horizons
qui chantait d'étranges chansons... il
quitta son nid des pins verts -donnez moi des ailes- et un jour ayant
trop souffert, il s'enfuit par delà les mers... or
suivant le rythme des mondes, -donnez moi des ailes- il tourna sur la
terre ronde comme un caillou dans une fronde... or,
tant tourna l'enfant qui chante -donnez moi des ailes- tant et tant qu'il
pris la tangente et devint étoile filante... Loys
Labèque | |
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L'éclaircie Comme
un soleil, comme une éclaircie Comme une fleur que l'on cueille entre
les orties Elle doit venir, comme vient le beau temps Elle doit venir
comme vient le printemps Demandez-moi
tout ce que vous voulez Et sans regrets je vous le donne Mais dites-moi
où je la trouverai Celle qui comprendra, celle qui me dira "Où
que tu ailles je vais avec toi Quel que soit le chemin, je te suis pas à
pas" Et s'il m'arrivait alors de tomber C'est elle qui me relèverait
Comme
un soleil, comme une éclaircie Comme une fleur que l'on cueille entre
les orties Elle doit venir, comme vient le beau temps Elle doit venir
comme vient le printemps Demandez-moi
tout ce que vous voulez De ne plus jamais voir personne De renoncer aux
parfums de l' été Aux accords de guitare, aux fumées
de la gloire Demandez-moi de ne plus croire en rien Pourvu que je la
voie au bout de mon chemin Demandez-moi tout ce que vous voulez Mais
dites-moi où la trouver Michel Fugain |
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L'arc-en-ciel Par
la nue en pleurs, L'écharpe fleurie, Soie aux sept couleurs,
Doucement essuie Les yeux de la pluie. Voici l'embellie. Pour
jouer, je nomme Les teintes jolies Qui dans le ciel ornent Comme des
chromos L'arc de féerie :
Rouge orangé, jaune,
Vert, bleu,
indigo, Violet de magie. Haut
pont merveilleux, Passerelle immense, J'ai le cur si pur Qu'en
clignant les yeux, Sur toi je m'élance Et franchis l'azur. Armand
Got | |
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Les
Lionnes Porte
l'eau Porte la vie Du ciel à ton seau Le jour et la nuit
C'est de l'or Entre tes mains Chaque jour qui passe Fait la terre
plus lasse Porte
l'eau Porte-la bien Surtout fait attention Ne renverse rien Fais
l'effort Tu le sais bien Chaque jour qui passe Fait la terre plus
lasse Mais
tu sais les lionnes Sont vraiment des reines Leur amour elles le donnent
Et plus jamais ne le reprennent Le soleil les assomme Fait monter leur
peine Oui tu sais les lionnes Sont vraiment, vraiment des reines Porte
l'eau Porte la vie Tu dois courber le dos Pour un peu de pluie
C'est de l'or Entre tes mains Chaque jour qui passe Fait la terre
plus lasse C'est
l'espoir qui revient C'est la vie qu'elles ramènent Dans leur sceaux
bien pleins Fatiguées mais toujours sereines De la terre et des
hommes Elles sont les gardiennes Oui tu sais les lionnes Sont vraiment,
vraiment des reines chantée
par Yannick Noah | |
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Les
bras d'une maman Les
bras d'une maman Sont comme un petit lit, Un lit jamais défait,
Qui sent bon les baisers Anonyme |
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On
est mère pour comprendre l'inexplicable. On
est mère pour illuminer les ténèbres On
est mère pour couver, quand les éclairs zèbrent la nuit, Quand
le tonnerre viole la terre, quand la boue enlise. On
est mère pour aimer sans commencement ni fin. Mariama
Bâ | |
J'ai
écrit ton nom dans le sable mais la vague l'a effacé,
j'ai gravé ton nom sur un arbre, mais l'écorce est tombée,
j'ai incrusté ton nom dans le marbre mais la pierre a cassé,
j'ai enfoui ton nom dans mon coeur et le temps l'a gardé. (Auteur
inconnu) | |
Tu
n'auras pas semé... Tu
n'auras pas semé ta couronne étoilée Sur le miroir tari
du ruisseau de tes jours. Toute pleine de jours, toi, tu t'en es allée
Et ton frais souvenir en scintille toujours Marceline
Desbordes-Valmore. (Elle a perdu ses 4 enfants) |
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Je
ne suis qu'une enfant
Je ne suis qu'une enfant solitaire et sauvage Qui m'en vais dans la vie avec
un cur d'oiseau, Et sur les étangs clairs, l'ombre d'un seul
roseau Fait encor plus de bruit que mon obscur passage. Libre comme la
mer qui s'étend sur la plage J'ai bondi vers l'azur, m'en taillant
un lambeau, J'ai bu dans le soleil comme à même un jet d'eau
Et des vents d'infini m'ont prise en leur sillage. Mais depuis qu'en mon âme
ont surgi ces appels, Depuis que je tentai les sommets immortels, La terre
ne m'est plus qu'un tournant de la route. Et tandis que je monte en refermant
les bras Sur un ciel inconnu, nul être ne se doute Que des morceaux
d'étoile ont surgi sous mes pas. Cécile
chabot | |
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Le
dormeur du val C'est un trou de verdure où chante une rivière
Accrochant follement aux herbes des haillons D'argent; où le soleil
de la montagne fière, Luit; C'est un petit val qui mousse de rayons.
Un soldat jeune bouche ouverte, tête nue, Et la nuque baignant dans
le frais cresson bleu, Dort; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pale dans son lit vert où la lumière pleut. Les pieds dans les
glaïeuls, il dort. Souriant comme Sourirait un enfant malade, il fait
un somme: Nature, berce-le chaudement: il a froid. Les parfums ne font
plus frissonner sa narine; Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine
Tranquille. Il a deux trous rouges au coté droit. Arthur rimbaud
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La
quête Rêver un impossible rêve Porter le chagrin
des départs Brûler d'une possible fièvre Partir où
personne ne part Aimer
jusqu'à la déchirure Aimer, même trop, même mal,
Tenter, sans force et sans armure, D'atteindre l'inaccessible étoile
Telle
est ma quête, Suivre l'étoile Peu m'importent mes chances
Peu m'importe le temps Ou ma désespérance Et puis lutter
toujours Sans questions ni repos Se damner Pour l'or d'un mot d'amour
Je ne sais si je serai ce héros Mais mon cur serait tranquille
Et les villes s'éclabousseraient de bleu Parce qu'un malheureux Brûle
encore, bien qu'ayant tout brûlé Brûle encore, même
trop, même mal Pour atteindre à s'en écarteler Pour
atteindre l'inaccessible étoile. Jacques Brel |
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Ta
douleur Lève
toi c'est décidé Laisse-moi te remplacer Je vais prendre
ta douleur Doucement sans faire de bruit Comme on réveille la pluie
Je vais prendre ta douleur Elle lutte elle se débat Mais ne résistera
pas Je vais bloquer l'ascenseur... Saboter l'interrupteur Mais c'est
qui cette incrustée ? Cet orage avant l'été Sale
chipie de petite sur Je vais tout lui confisquer Ses fléchettes
et son sifflet Je vais lui donner la fessée... La virer de la récrée
Mais c'est qui cette héritière? Qui se baigne qui se terre
Dans l'eau tiède de tes reins Je vais la priver de dessert Lui
faire mordre la poussière De tous ceux qui n'ont plus rien... De
tous ceux qui n'ont plus faim dites-moi que fout la science A quand ce
pont entre nos panses ? Si tu as mal là où t'as peur Tu
n'as pas mal là où je pense ! Qu'est-ce qu´elle veut
cette conasse Le beurre ou l'argent du beurre Que tu vives ou que tu
meurs ? Faut qu'elle crève de bonheur Ou qu'elle change de godasses
Faut qu'elle croule sous les fleurs Change de couleur... Je vais jouer
au docteur dites-moi que fout la science A quand ce pont entre nos panses
? Si tu as mal là où t'as peur Tu n'as pas mal là
où je chante ! Chantée par Camille |
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Prière
Sioux L'esprit
n'est jamais né L'esprit ne cessera jamais Et il n'y eut pas de
temps où il n'était pas. Fin et commencement sont des rêves.
Sans naissance, sans mort, sans changement L'esprit demeure à jamais.
La mort ne l'a pas touché Bien que sa demeure semble morte
Pris dans l'enfant et la mort d'Elisabeth Kübler-Ross |
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Mon
coeur s'est abattu sur un champ de fleurs La
terre on la reverra jamais Mais
les papillons on les reverra Guilhem
petit frère de Ninon ( il veut être magicien "poémiste"
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J'ai
froid J'ai
froid, si froid soudain. Pourquoi petite fille viens-tu me reprendre la main
? Tu sais que je n'ai rien oublié Mais il faut bien avancer, croire
toujours : " Je gagnerai ". Reviens petite, reviens te lover au
fond de moi Ta place est là. Ne refais pas couler mes larmes,
Tes grands yeux d'interrogation me désarment. Non, je ne veux pas me
rappeler petite, Je n'ai rien oublié, je refuse juste d'être
écrite. Je veux aimer Etre aimée encore, croire toujours
à l'été Aimer comme je t'aime toi Avec une infinie
tendresse, sans tricher, sans " et moi ! " Sans toi, je ne saurais
pas jouer Je ne courais pas après le temps sablier Pour l'arrimer
à l'ancre vérité. Ferme tes longs cils mouillés
Qui disent les précipices qui t'ont statufiée. Viens te lover
petite, viens, Reprend ta place, donne-moi ta main Je la caresserai, je
te bercerai Je te dirai les fées, les rochers chauds, les eaux mêlées
Qui scintillent à la nuit Quand la lune les éclaire et que tout
luit. Je te dirai les lucioles Les arcs-en-ciel, les nuages qui batifolent
Et les petites bêtes du Bon Dieu qui s'y collent. Je te raconterai
Le musicien qui éveille l'âme de l'archet Le poète qui
devine Les mains du sculpteur qui raniment L'homme aux semelles de vent
Le magicien, le saltimbanque du temps Qui te reconnaîtra et te dira
gaiement " Enfin te voilà ma toute belle, Ma tête de
pioche, mon Esméralda, ma gazelle Je suis ton cadeau, sois mon présent
" Alors petite, alors, Du plomb, toi et moi, nous extrairons l'or.
Pour construire un demain il faut bien un hier. Le nôtre sera clair.
N'aie aucune crainte petite, sur ce chemin de Lumière Rien ne se fige
et personne ne se perd. Anonyme |
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Graver
l' écorce jusqu'à saigner Clouer les portes, s'emprisonner
Vivre des songes a trop veiller Prier des ombres et tant marcher J'ai
beau me dire qu'il faut du temps J'ai beau l'écrire si noir sur blanc
Quoique je fasse, ou que je sois Rien ne t'efface, je pense a toi Et quoi
que j'apprenne, je ne sais pas Pourquoi je saigne et pas toi Passent
les jours, vides sillons Dans la raison et sans amour Passe ma chance,
tournent les vents Reste l'absence, obstinément J'ai beau me dire
que c'est comme ça Que sans vieillir, on n'oublie pas Quoique je
fasse, ou que je sois Rien ne t'efface, je pense a toi Et quoi que j'apprenne,
je ne sais pas Pourquoi je saigne et pas toi Y
a pas de haine, y a pas de roi Ni dieu ni chaîne, qu'on ne combat
Mais que faut-il, quelle puissance Quelle arme brise l'indifférence
Oh c'est pas juste, c'est mal écrit Comme une injure, plus qu'un mépris
Et quoi que j'apprenne, je ne sais pas Pourquoi je saigne et pas toi J-J
Goldman | |
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À
ceux que j'aime et qui m'aiment "Prière
amérindienne " Quand je ne serai plus là, lâchez-moi
! Laissez-moi partir Car j'ai tellement de choses à faire et à
voir ! Ne pleurez pas en pensant à moi ! Soyez reconnaissants pour
les belles années Pendant lesquelles je vous ai donné mon amour
! Vous ne pouvez que deviner Le bonheur que vous m'avez apporté
! Je vous remercie pour l'amour que chacun m'a démontré !
Maintenant, il est temps pour moi de voyager seul. Pendant un court moment
vous pouvez avoir de la peine. La confiance vous apportera réconfort
et consolation. Nous ne serons séparés que pour quelques temps
! Laissez les souvenirs apaiser votre douleur ! Je ne suis pas loin et
la vie continue ! Si vous en avez besoin, appelez-moi et je viendrai !
Même si vous ne pouvez me voir ou me toucher Je serai là, Et
si vous écoutez votre cur, vous sentirez clairement La douceur
de l'amour que j'apporterai ! Quand il sera temps pour vous de partir,
Je serai là pour vous accueillir, Absent de mon corps, présent
avec Dieu ! N'allez pas sur ma tombe pour pleurer ! Je ne suis pas là,
je ne dors pas ! Je suis les mille vents qui soufflent, Je suis le scintillement
des cristaux de neige, Je suis la lumière qui traverse les champs de
blé, Je suis la douce pluie d'automne, Je suis l'éveil des
oiseaux dans le calme du matin, Je suis l'étoile qui brille dans la
nuit ! N'allez pas sur ma tombe pour pleurer Je ne suis pas là,
je ne suis pas mort. Auteur
inconnu | |
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Emilie
Jolie Je
m'appelle Emilie Jolie Je voudrai partir avec vous Tout au bout du ciel
sur vos ailes Et je voudrais vivre avec vous, ma vie Tu
t'appelles Emilie Jolie Tu voudrais partir avec nous Tout au bout du
ciel, sur nos ailes Et tu voudrais vivre avec nous, ta vie Oui,
c'est ça vous m'avez compris Alors dites-moi oui Tu
t'appelles Emilie Jolie Tu rêves de voler la nuit Partir voir
le soleil Et même la lune, sur nos plumes Faire un p'tit tour
au paradis Oui,
c'est ça vous m'avez compris Alors dites-moi oui Mais
y a tant de choses à voir avant De partir pour le firmament Y
a tant de pages à tourner Ta vie ,ne fait que commencer Y a tant
de choses à voir avant De partir pour le firmament Y a tant de
jours et tant de nuits Tu es au début de ta vie J'ai
tant de choses à voir avant Mais n'oubliez pas pour autant La
petite fille aux cheveux blonds Qui vous a chanté sa chanson Je
m'appelle Emilie Jolie Et si un jour je deviens vieille j'irai voir
le ciel sur vos ailes Au rendez-vous du paradis Mais
prends le temps de vivre ta vie Ma petite Emilie Jolie Tu sais dans
les pages rêvées Les oiseaux ne sont pas pressés
Philippe
Chatel | |
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Tout
le bonheur du monde
On vous souhaite tout le bonheur du monde Et que quelqu'un vous tende la main
Que votre chemin évite les bombes Qu'il mène vers de calmes
jardins. On
vous souhaite tout le bonheur du monde Pour aujourd'hui comme pour demain
Que votre soleil éclaircisse l'ombre Qu'il brille d'amour au quotidien. Puisque
l'avenir vous appartient Puisqu'on n'contrôle pas votre destin Que
votre envol est pour demain Comme tout c'qu'on a à vous offrir
Ne saurait toujours vous suffir Dans cette liberté à venir
puisqu'on sera pas toujours là Comme on le fut aux premiers pas Toute
une vie s'offre devant vous Tant de rêves a vivre jusqu'au bout
Sûrement plein de joie au rendez-vous Libre de faire vos propres choix
De choisir qu'elle sera votre voie Et où celle-ci vous emmènera
J'espère juste que vous prendrez le temps De profiter de chaque instant. Ché
pas quel monde on vous laissera On fait d'notre mieux, seulement parfois,
J'ose espérer que c'la suffira Pas à sauver votre insouciance
Mais à apaiser notre conscience Aurais-je le droit de vous faire confiance... On
vous souhaite tout le bonheur du monde Et que quelqu'un vous tende la main
Que votre chemin évite les bombes Qu'il mène vers de calmes
jardins. On
vous souhaite tout le bonheur du monde Pour aujourd'hui comme pour demain
Que votre soleil éclaircisse l'ombre Qu'il brille d'amour au quotidien. Sinsémilia
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Un
enfant Ça vous décroche un rêve Ça le
porte à ses lèvres Et ça part en chantant Un enfant
Avec un peu de chance Ça entend le silence Et ça pleure
des diamants Et ça rit à n'en savoir que faire Et ça
pleure en nous voyant pleurer Ça s'endort de l'or sous les paupières
Et ça dort pour mieux nous faire rêver Un
enfant Ça écoute le merle Qui dépose ses perles
Sur la portée du vent Un enfant C'est le dernier poète
D'un monde qui s'entête A vouloir devenir grand Et ça demande
si les nuages ont des ailes Et ça s'inquiète d'une neige tombée
Et ça croit que nous sommes fidèles Et ça se doute qu'il
n'y a plus de fées Mais
un enfant Et nous fuyons l'enfance Un enfant Et nous voilà
passants Un enfant Et nous voilà patience Un enfant Et
nous voilà passés. Chantée
par Jacques Brel | |
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Ma
fille Ma petite fleur des champs. Ma rose au buisson. Ma pureté,
ma jeunesse et ma vie. Mon petit bois de genêts. Mon églantine.
Tu cries comme un oiseau. Comme le chevreau tu bondis. Tu es toute la
nature. Le ruisseau dans le bosquet, Un essaim d'abeilles dans les fleurs.
Tu es ma fleur et mon parfum. Tes petits pieds sont deux pierres polies.
Ton ventre est un petit melon. Ton souffle est comme le vent Au fond d'un
bois. Andrée Moulut-Wirtz |
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Mistral
gagnant
A m'asseoir sur un banc cinq minutes avec toi Et regarder les gens tant qu'y
en a Te parler du bon temps qu'est mort ou qui r'viendra En serrant dans
ma main tes p'tits doigts Pis donner à bouffer à des pigeons
idiots Leur filer des coups d' pieds pour de faux Et entendre ton rire
qui lézarde les murs Qui sait surtout guérir mes blessures
Te raconter un peu comment j'étais mino Les bonbecs fabuleux qu'on
piquait chez l' marchand Car-en-sac et Minto, caramel à un franc
Et les mistrals gagnants A
r'marcher sous la pluie cinq minutes avec toi Et regarder la vie tant qu'y
en a Te raconter la Terre en te bouffant des yeux Te parler de ta mère
un p'tit peu Et sauter dans les flaques pour la faire râler Bousiller
nos godasses et s' marrer Et entendre ton rire comme on entend la mer
S'arrêter, r'partir en arrière Te raconter surtout les carambars
d'antan et les cocos bohères Et les vrais roudoudous qui nous coupaient
les lèvres Et nous niquaient les dents Et les mistrals gagnants A
m'asseoir sur un banc cinq minutes avec toi Et regarder le soleil qui s'en
va Te parler du bon temps qu'est mort et je m'en fou Te dire que les méchants
c'est pas nous Que si moi je suis barge, ce n'est que de tes yeux Car
ils ont l'avantage d'être deux Et entendre ton rire s'envoler aussi
haut Que s'envolent les cris des oiseaux Te raconter enfin qu'il faut
aimer la vie Et l'aimer même si le temps est assassin Et emporte
avec lui les rires des enfants Et les mistrals gagnants Et les mistrals
gagnants Renaud | |
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Parce
que le tumultueux besoin de revoir la mer pareille à tes
yeux m'est devenu insupportable j'entreprends cette remontée
du temps. Mais la mer retirée dans tes yeux sans eau
gisent les rêves d'un monde englouti celui du rêve et de
l'innocence le monde de l'enfance . Antoine Ristori |
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Cesaria
Je marche pieds nus sur la terre du Cap-Vert Je donne la main
à une diva aux yeux d'enfant Afrique charnelle Afrique latine
Sa voix délicate et sensuelle ondule dans l'immobilité
de son corps Silence Femme mélancolique Plainte langoureuse
Elle pleure le chant de ses ancêtres Persécution percussions
Plainte déchirante guitare Elle est belle Couleur cuivre
jazz Visage douceur fado Humilité simplicité Mes
sens frémissent musique magique Je marche pieds nus sur
la terre du Cap-Vert Une princesse me tient la main Louis Parisel | |
Si
je pouvais attraper un arc-en-ciel, Je le ferais juste pour toi, Et
je partagerais ainsi avec toi sa beauté Les jours où tu es mélancolique.
Si
je pouvais, je construirais une montagne Que tu pourrais considérer
comme ta propriété, Un endroit où trouver la sérénité
Un endroit où l' on peut être seul. Si
je pouvais prendre tes problèmes, Je les jetterais à la mer.
Mais je me rends compte que toutes ces choses sont impossibles pour moi :
Je ne peux pas construire une montagne, Ni prendre un arc-en-ciel lumineux.
Mais laisse-moi juste être ce que je peux,: Une amie toujours présente
Envoyé par Cricri un jour de tristesse | |
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